A l’instar d’autres secteurs, la formation professionnelle vient d’avoir un plan de relance à l’horizon 2020. Il s’agit d’une nouvelle stratégie initiée par le ministère de l’emploi et qui vise à donner plus de visibilité aussi bien aux entreprises qu’aux opérateurs de formation.
Dans la perspective d’élaborer cette vision, le ministère de tutelle a lancé une étude visant à établir un diagnostic général du secteur. L’étude, réalisée par le cabinet Roland Berger, a révélé plusieurs lacunes qui entravent le développement de la formation professionnelle au Maroc. Les dysfonctionnements qui entachent le dispositif de remboursement de la formation en cours d’emploi, le manque de processus fiables de suivi et d’évaluation de la qualité des formations, et l’absence de dispositifs permettant l’identification des besoins en compétences sur les plans national et sectoriel sont parmi les nombreux freins au décollage du secteur.
Aujourd’hui, l’objectif est clair. Il s’agit de trouver la meilleure articulation entre les politiques industrielles et les politiques de formation et d’emploi. Selon le cabinet Roland Berger, cet objectif prévoit une refonte de l’organisation et des processus de la formation professionnelle afin de disposer d’un système national flexible, ancré dans le milieu professionnel et répondant aux besoins d’évolution socio-économique du pays.
La nouvelle stratégie qui s’inscrit dans une approche fédératrice, sera élaborée de concert avec l’ensemble des parties prenantes à la formation professionnelle : organismes de formation publics et privés, représentants professionnels, syndicats…La mise en ouvre est prévue sur des étapes, qui devraient aboutir à identifier et de mettre en œuvre les mécanismes d’adéquation emploi-formation, en rapport avec les besoins en compétences et les impératifs de compétitivité des entreprises.